XXII° RALLYE ANNUEL
Des Hauts et des Bas ?
Alphonse Allais racontait qu'un garçon d'ascenseur de sa connaissance se plaignait des hauts et des bas de l'existence, quelques pilotes de ligne font la même remarque. Nous leurs souhaiterons de respecter un rapport de 1 entre ces deux éléments bas le plus longtemps possible.
Notre rallye annuel ne connaît pour sa part que des hauteurs exaltantes et des descentes enchanteresses. C'est pour cela qu'il est aussi fréquenté.
Cette année nous aurions du atteindre les 60 équipages,
ce qui représente 20% de notre effectif mais quelques défections dues à la maladie des uns ou des autres réduisirent les engagements à 54 LANCIA et assimilées pour la circonstance. Cela reste un record !
Sur ces 54 équipages quelques connurent une petite descente aux enfers inférieurs (là c'est vraiment très bas) car leur LANCIA leur réserva la petite panne qui laisse au bord de la route. Par charité chrétienne nous n'évoquerons que le cas de Patrick Martinez, titulaire du prix des malchances cumulées (une bouteille de blanc de Savoie) qui perdit successivement son équipier, sa Fulvia et se vit refuser l'accès au parking par mes soins avant d'être accepté après interrogatoire.
Les malheureuses victimes du joint de culasse farceur et de la bielle récalcitrante purent néanmoins participer à la fête car il y a toujours de la place dans la Lancia d'un ami.
Des bas, certains en connurent en consultant les questionnaires sadiques composés par mes soins dans l'unique but de corriger le moins possible de copies : j'ai réussi mon essai.
Je tiens à féliciter Christophe Rio qui fit preuve de beaucoup d'astuce en
allant faire traduire impeccablement la petite phrase latine par un prêtre qui étonnamment se trouvait dans une église. Félicitations également au grand gagnant, André Degueldre pour sa connaissance de la faune lacustre.
Si je vous ai tant parlé des petits malheurs subis par certains lors de ce rallye c'est que l'on parle rarement de ce qui marche bien et je dois dire que grâce à l'appui de Laurent Martin et de Patrick Millet tout s'est fort bien déroulé. Il faut préciser que la partition écrite par le maestro François Bozon était impeccable et qu'il suffisait de la suivre. Les cols se montèrent donc " fortissimo ", les repas se dégustèrent " andante ", les panoramas des cols furent
contemplés " pianissimo " et les descentes parcourues " pizzicato ".
Lors de la descente sur Sevrier, le dimanche, le festival des épouvantails constituait une attraction qui laissera quelques souvenirs amusants ;
Le point le plus haut fut au final pour beaucoup le col du SAPENAY, lieu du pot d'adieu d'où l'on contemple le lac du Bourget et le Rhône.
De là chacun, repartit vers ses pénates et je le crois sincèrement, avec une grande envie de recommencer.
Merci à tous !
Daniel POTTIER